Mai 24, 2023 | Non classé
Sur les sites industriels, le chauffage représente une part importante de la consommation en énergie. Certes, sa part est moindre comparée à d’autres secteurs comme le résidentiel ou le tertiaire, mais les sommes mobilisées et les émissions polluantes associées restent considérables. Alors comment agir pour limiter les coûts pour l’industrie et pour l’environnement ?
Une démarche essentielle pour l’avenir du secteur
Les acteurs de l’industrie ont déjà réalisé des progrès considérables en matière de réduction des consommations en énergie depuis les années 1990. Au cours des trois dernières décennies les investissements déployés pour l’efficacité énergétique ont permis au secteur d’entamer sa décarbonation progressive et d’être moins dépendant des fluctuations des prix de l’énergie.
Dans l’industrie, ces variables ont un impact décisif sur la compétitivité d’une entreprise. Si les besoins en chauffage sont mieux maîtrisés, la variabilité des coûts du gaz ou de l’électricité aura un effet moindre sur la facture globale. La sobriété énergétique est donc essentielle pour sécuriser l’avenir de ces activités, mais par où commencer pour limiter ses besoins en chauffage industriel ?
Chauffage industriel : le site est-il en surconsommation ?
La première question à se poser est celle de la surconsommation. Une consommation excessive en chauffage peut avoir plusieurs causes : défaut d’étanchéité des parois opaques ou vitrées, ponts thermiques, absence d’isolation des tuyaux de chauffage, équipement de production de chaleur défaillant ou vieillissant… L’audit énergétique et les études thermiques de faisabilité et d’optimisation permettent d’obtenir une réponse précise et des solutions ciblées.
La plupart des sites industriels incluent des activités tertiaires. Il s’agit par exemple des espaces de bureaux, de ceux dédiés à l’accueil ou à la restauration. Ces surfaces peuvent entrer dans le cadre du dispositif Éco Énergie Tertiaire, qui devrait permettre, à terme, de comparer son niveau de consommation par rapport à la moyenne observée sur d’autres sites équivalents. Autrement dit, si un site industriel comprend des surfaces assujetties aux obligations fixées par le décret tertiaire, l’entreprise aura accès aux données utiles pour effectuer sa propre évaluation.
Comment optimiser la consommation en chauffage dans l’industrie ?
Dans le cadre de l’audit et de l’étude thermique, le site est passé au peigne fin, ce qui permet de révéler toutes les sources de pertes de chaleur. Une fois le bon diagnostic posé, il ne reste plus qu’à planifier les actions à mener par ordre de priorité.
Isoler les locaux
Parmi les actions prioritaires sur les locaux industriels, on retrouve l’isolation thermique du bâtiment. Si l’enveloppe est percée de multiples défauts d’étanchéité, le local ne pourra pas être chauffé efficacement, même avec un système de chauffage performant. Les actions concrètes sont l’isolation des parois du local par l’intérieur ou par l’extérieur, mais aussi l’isolation de la toiture qui constitue une zone de déperdition thermique importante.
Pour choisir l’isolant thermique, il est important de considérer la compatibilité du produit avec les caractéristiques des éléments existants. Les méthodes employées sont multiples et peuvent évoluer selon le type de support à traiter : murs, toiture-terrasse, planchers bas…
Calorifuger les réseaux
Les conduits de circulation des fluides sont une source non négligeable de déperdition thermique. Dans le secteur de l’industrie, compte tenu des grandes dimensions de ces installations, les économies réalisables sont d’autant plus importantes. Si la chaleur produite par l’équipement de chauffage central doit parcourir de longues distances sur un réseau sans isolation, ou mal isolé, les pertes de chaleur enregistrées peuvent entraîner une surconsommation. Le calorifugeage des tuyauteries de chauffage évite ces pertes coûteuses et inutiles.
Le choix de l’isolant pour tuyauteries de chauffage dépend des caractéristiques des volumes traversés par l’installation. Le matériau sera-t-il soumis à des températures négatives ou à de fortes chaleurs ? Sera-t-il exposé à des substances agressives ? Ces questions doivent permettre d’éclairer l’acheteur sur le type de gaine isolante de tuyau à privilégier.
Puiser dans le renouvelable
Si le bâti et les différentes installations (conduits, fours, étuves industrielles…) sont parfaitement isolés, l’étape suivante consiste à se tourner vers des sources d’énergie renouvelables, abondantes et moins coûteuses. Si les conditions du terrain le permettent, un site industriel peut être alimenté par la géothermie pour ses besoins en chauffage. Les panneaux solaires thermiques sont une autre alternative permettant de produire de l’eau chaude à bas coût. Raccorder le site à un réseau de chaleur est aussi une option très intéressante pour couvrir les besoins de ses activités industrielles.
Des solutions tout aussi efficaces pour produire du froid
La production du froid constitue un poste de dépense important dans l’industrie. Les procédés mis en place pour conserver la chaleur s’avèrent tout aussi efficaces pour la conservation du froid. Ainsi, l’isolation du local et le calorifugeage des tuyaux préviennent les apports de chaleur vers les volumes froids. Par ailleurs, comme pour la production de chaleur, il est possible de produire du froid à moindre coût grâce au renouvelable. Citons par exemple les installations de géocooling ou le raccordement à un réseau de froid.
Avr 20, 2023 | Non classé
Dans l’industrie, les fours et les étuves sont utilisés pour la transformation et le stockage de produits potentiellement dangereux. Comment assurer la sécurité de ces processus et celle des travailleurs tout en maîtrisant les consommations en énergie liées aux installations de grandes dimensions ?
Étuves et fours industriels : usages, dangers et précautions
Les étuves permettent de conserver les produits sous des températures bien supérieures à la température ambiante du local.
Usages et risques liés aux étuves industrielles
Le plus souvent, les produits sont entreposés dans ces conditions bien spécifiques, car ils sont instables à température ambiante. L’étuve industrielle permet également de maintenir certains composants à l’état liquide.
Ces dispositifs ne sont pas sans danger pour les personnes qui évoluent à proximité ou qui doivent manipuler les produits stockés à l’intérieur. Des contenants inadaptés peuvent se détériorer et laisser le produit s’échapper dans l’étuve. Ce n’est pas nécessairement le seul effet de la chaleur qui fragilise le récipient. Bien souvent, ce sont les composés chauffés à haute température qui acquièrent un pouvoir solvant ou corrosif important. Le contenant est alors tout simplement attaqué par le produit.
Prévenir les dommages matériels et corporels
Plusieurs dispositions permettent de prévenir ces risques. Bien entendu, les contenants doivent être parfaitement stabilisés et fermés.
Pour prévenir les risques en dégagement de vapeur inflammable, les étuves doivent impérativement être équipées de ventilation forcée et débarrassées de tout produit susceptible d’être à l’origine d’une inflammation. Pour simplifier la surveillance par les intervenants, l’équipement doit présenter un affichage extérieur de sa température intérieure, une solution de régulation ainsi qu’un dispositif d’alerte visuelle ou sonore.
La défaillance du dispositif de régulation peut potentiellement générer une étincelle. Si par ailleurs, l’intérieur de l’étuve est en surchauffe et que les produits qu’elle contient ont libérés des composés inflammables volatils, nous avons tous les ingrédients d’une atmosphère explosive.
Le personnel se trouve exposé au risque d’explosion, mais aussi de brûlure grave s’il devait être en contact avec un composé dangereux mal stocké dans l’étuve.
Usage, risque et coût d’un four industriel en fonctionnement
Le four est un équipement indispensable à de très nombreux processus de fabrication industrielle : cuisson d’élastomère, de revêtement, fabrication de composants en polycarbonate ou en polyuréthane… On trouve également des fours de séchage et de polymérisation des vernis. La précision millimétrée du dispositif de régulation joue là encore un rôle crucial pour la sécurité des personnes, mais aussi pour la maîtrise du processus de transformation.
Tous ces équipements brassent de l’air chaud et renferment des environnements de stockage et de cuisson pouvant atteindre 250 °C, 500° C, 750 °C… Leur fonctionnement représente un coût non négligeable pour les industriels et pour l’environnement. La consommation en énergie finale du secteur représente plus de 20 % de la consommation en France.
Jusqu’au début des années 1990, l’industrie était le 2e secteur le plus gourmand en énergie. Aujourd’hui, il se trouve derrière les parcs résidentiels-tertiaire et les transports qui concentrent l’essentiel de l’attention médiatique. Plusieurs facteurs expliquent ce recul de la consommation. L’amélioration des processus de production en fait partie.
Isoler les installations industrielles pour moins consommer
Les performances du secteur industriel sur le plan énergétique n’en restent pas moins indispensables pour atteindre les objectifs de sobriété fixés par le gouvernement. Mais les premiers intéressés restent les industriels eux-mêmes qui doivent optimiser l’efficacité et la rentabilité de leurs processus. L’isolation thermique est ici un levier décisif compte tenu des grandes dimensions des installations présentes sur ces sites.
Isolation des étuves et des fours industriels
L’isolation des fours et des études industrielles n’est pas une option, mais une obligation. Ces équipements doivent impérativement présenter une étanchéité sans faille pour garantir la sécurité des travailleurs et la maîtrise des processus de transformation en jeu.
Calorifugeage des conduits
Les industriels peuvent renforcer l’étanchéité des conduits qui acheminent des fluides dont la température est différente de celle de l’environnement traversé. Si vous transportez un fluide à haute température dans un conduit non isolé, vous risquez d’accuser de fortes déperditions thermiques tout au long du parcours. De plus, les conduits non isolés transportant des fluides à haute température peuvent causer de graves brûlures en cas de contact accidentel.
Le tuyau va potentiellement traverser des locaux chauffés à une température ambiante de 18 °C – 22 °C, voire des environnements non chauffés. Ces sections sont les plus coûteuses en termes d’énergie gaspillée puisqu’elles se trouvent exposées à des écarts de température importants, avec des températures négatives en hiver. Le même problème se pose pour les fluides froids qui traversent les pièces à température ambiante et les espaces exposés aux fortes chaleurs.
Le calorifugeage permet de maîtriser les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur du conduit. Toutefois, dans le secteur industriel les hautes températures restreignent les options possibles dans le choix de l’isolant. Tous les matériaux couramment utilisés sur ce type d’opération (isolation laine de roche, panneau laine de roche, rouleau isolant thermique…) ne sont pas compatibles avec tous les usages industriels.
Alsic, expert en produits d’isolation thermique industriels, propose des solutions techniques ciblées et aide les professionnels à trouver la formule la plus adaptée aux exigences de leurs activités.
Avr 13, 2023 | Non classé
SFIC, enseigne de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France et acteur reconnu sur le métier de l’isolation calorifuge, acquiert les sociétés GB Isolation et Alsic.
Ces deux opérations stratégiques répondent à la volonté de l’enseigne d’élargir son expertise sur le marché dynamique et porteur du calorifugeage en alliant les activités de négoce et de transformation. Elles lui permettent également de renforcer sa présence territoriale afin d’accompagner de manière optimale ses clients professionnels sur tous leurs chantiers et d’étendre la collaboration avec ses partenaires industriels.
Deux entreprises complémentaires au savoir-faire reconnu
Le marché du calorifugeage connait une croissance régulière depuis plusieurs années, poussé par les besoins d’isolation tant dans l’industrie que dans les bâtiments tertiaires ou le résidentiel collectif. Dans ce contexte positif, SFIC enrichit ses compétences grâce à deux acquisitions :
- GB Isolation, acteur reconnu du calorifugeage dans le sud-ouest de la France avec deux agences implantées à Toulouse (31) et à Bordeaux (33) et un atelier de transformation.
- Alsic, acteur en forte croissance basé en Alsace à Duttlenheim (67), disposant d’une agence et d’un atelier de transformation.
Les deux sociétés exercent une activité de négoce à destination des calorifugeurs, complétée d’une activité de découpe de coudes et de coquilles isolantes.
De nombreuses synergies
Afin de conserver leur agilité et l’esprit entrepreneurial qui les anime, les équipes et les dirigeants restent en place et les noms des deux sociétés restent inchangés.
« Nous sommes vraiment très heureux de pouvoir rejoindre une enseigne telle que SFIC et le groupe Saint-Gobain. C’est une formidable opportunité de développement et de croissance pour notre entreprise et nos partenaires. » Gilles Barbier, gérant de GB Isolation
« Cette opération va nous donner les moyens d’accélérer notre développement commercial et d’apporter à nos clients calorifugeurs alsaciens et du grand Est un meilleur service et une offre encore plus large. » Michel Ignasiak, gérant de Alsic
« Nous sommes ravis d’accueillir au sein de notre réseau deux entreprises aussi performantes que
GB Isolation et Alsic. Elles allient excellence, dynamisme et esprit d’initiative. Nous allons pouvoir ainsi mener ensemble de nombreux projets qui profiteront à nos clients en lien avec nos partenaires fournisseurs » Martial Lafont, Directeur Général de SFIC
À propos de SFIC
SFIC, enseigne de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France, est le premier réseau national de spécialistes en plafonds, produits plâtre, cloisons de bureaux, isolation thermique et acoustique, isolation calorifuge et étanchéité. L’enseigne compte 36 agences en France pour apporter aux professionnels toutes les solutions et innovations, les accompagner dans leurs projets et faciliter leurs chantiers. www.e-sfic.fr
Mar 20, 2023 | Non classé
Le calorifugeage réduit les transferts de chaleur au niveau des installations de circulation de fluides. Sur des systèmes industriels et tertiaires de grandes dimensions, le gain énergétique permis par ces actions d’isolation est d’autant plus important. La mousse élastomère fait partie des isolants courants en calorifugeage. Ses propriétés isolantes et sa grande résistance en font un matériau intéressant pour l’isolation des installations industrielles.
La mousse élastomère, un isolant courant en calorifugeage
Sur les opérations de calorifugeage, on retrouve une dizaine d’isolants couramment employés :
- Laines minérales ;
- Mousses polyuréthane ;
- Mousse polyéthylène ;
- Mousse phénolique ;
- Polystyrène extrudé ;
- Polystyrène expansé ;
- Verre cellulaire ;
- Perlite expansée…
Chacun de ces produits présente des qualités spécifiques. La mousse élastomère fait partie des solutions de choix pour réduire les transferts de chaleur au niveau des installations de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Ce matériau synthétique étanche peut supporter des températures négatives et supérieures à 100 °C. Une résistance et un grand écart thermique qui autorisent son application dans le cadre du calorifugeage industriel.
Calorifugeage : les avantages de la mousse élastomère
La mousse élastomère est un isolant synthétique qui se caractérise par sa densité et sa résistance. Cet isolant permet de maintenir une température constante sur les installations industrielles en protégeant à la fois les conduits d’eau chaude, de fluides froids ou de gaz réfrigérants.
Cellules fermées
Comme le polyéthylène, la mousse élastomère présente des cellules fermées. Ces structures affichent une faible perméabilité à l’air, mais aussi un poids plus élevé compte tenu de leur densité. Ces propriétés peuvent être un avantage ou une contrainte selon les environnements. Dans certaines configurations, ce sont les matériaux « respirants », à cellules ouvertes, qui seront privilégiés. Pour une opération de calorifugeage, la mousse élastomère offre une grande efficacité, même avec une couche isolante relativement fine.
Isolation phonique
Cette structure particulière fait aussi de la mousse élastomère un bon isolant acoustique. Les canalisations peuvent être une source de nuisances sonores importantes en construction. Le calorifugeage avec une mousse élastomère permet d’agir sur les vibrations et la diffusion du bruit par les tuyaux. C’est un moyen d’améliorer le confort acoustique des professionnels qui travaillent sur des sites industriels bruyants.
Tolérance aux variations thermiques
La mousse élastomère peut être mise en œuvre dans des environnements soumis à des températures négative ou dépassant les 100 °C. Ce matériau est donc compatible avec les écarts de températures rencontrés dans les immeubles d’habitation, les bâtiments tertiaires et les établissements publics, mais aussi dans les locaux industriels et sur leurs installations.
Souplesse et élasticité
La structure élastique de la mousse élastomère est un atout de taille en calorifugeage. Contrairement à une opération d’isolation réalisée sur des surfaces planes, l’isolation en calorifugeage doit épouser des formes complexes. Il s’agit de suivre l’arrondie de la surface, mais aussi les coudes des canalisations et des conduits. La mousse élastomère se plie sans difficulté à cet exercice grâce à sa structure flexible. Faciles à découper, les manchons élastomères peuvent être taillés pour protéger toute la longueur de l’installation, y compris sur les angles à 90°.
Résistance en milieu humide
Les milieux industriels mettent les matériaux à rude épreuve : le froid et la chaleur, mais aussi l’humidité ambiante. La mousse élastomère ne craint pas la vapeur d’eau. L’humidité n’affecte pas ses propriétés isolantes et n’expose pas non plus le matériau au risque de développement de moisissures. Autre point intéressant pour une application industrielle : la mousse élastomère agit aussi comme un pare-vapeur. Inutile de prévoir une couche supplémentaire dédiée à cette fonction.
Les limites de la mousse élastomère en milieu industriel
Aussi performante soit-elle, la mousse élastomère ne peut pas convenir à tous les milieux industriels. Sur des sites pétrochimiques par exemple, les variations de température sont telles que l’isolant doit pouvoir résister à un froid extrême et à une chaleur allant bien au-delà des 500 °C. Le calorifugeur et les fabricants sont là pour trouver et proposer des solutions adaptées aux contraintes de chaque site industriel.
Mise en œuvre de la mousse élastomère sur les tuyaux
Pour le calorifugeage des tuyaux, l’isolant élastomère se présente sous forme de manchons. La première étape de la pose consiste à fendre le produit dans le sens de la longueur. La mousse élastomère peut ensuite être collée sur son support. Les extrémités de chaque manchon sont collées entre elles afin d’assurer la continuité de l’enveloppe isolante.
Dans un second temps, la couche d’élastomère est revêtue d’une protection plastique ou métallique. Ce revêtement assure la protection mécanique du matériau isolant. Cette mise en œuvre peut être réalisée par collage, à l’aide d’agrafes, de rivets ou de rubans adhésifs.
La pertinence du recours à la mousse élastomère et les détails de ses conditions de mise en œuvre sont à vérifier auprès du fabricant et du professionnel calorifugeur. Alsic, spécialiste en produits d’isolation thermique industriels et chauffage, propose des manchons élastomères et d’autres solutions de calorifugeage. La société et ses collaborateurs accompagnent les professionnels dans le choix d’une solution technique adaptée à chaque chantier.
Fév 15, 2023 | Non classé
Tapis dans l’ombre, les tuyaux sont les grands oubliés de l’isolation thermique. Pourtant, au même titre que les murs, les toitures et les planchers bas, le réseau hydraulique est une source de déperditions thermiques importante dans le bâtiment. Voyons comment mettre en œuvre l’isolation des canalisations et prolonger sa durée de vie.
Rappels sur le calorifugeage
Le calorifugeage est une action d’isolation qui vise les réseaux hydrauliques chaud et froid du bâtiment. Il peut également s’appliquer aux équipements industriels, mais la logique est partout la même : réduire les échanges thermiques entre l’intérieur et l’extérieur du conduit.
Qu’est-ce que le calorifugeage ?
Le calorifugeage permet d’agir sur les flux de calories entre une portion de canalisation et le volume dans lequel elle se trouve. Les tuyaux nus constituent une zone d’échanges thermiques proportionnels à la différence de température entre le fluide transporté et l’air ambiant.
Les tuyaux d’eau chaude qui alimentent le bâtiment en chauffage et en eau chaude sanitaire (ESC) perdent des quantités de chaleur importantes en traversant des volumes non chauffés en hiver.
Les canalisations du réseau d’eau froide vont quant à elles gagner des calories en passant par des espaces surchauffés, confinés, mal ventilés… Le volume chaud transmet naturellement ses calories aux canalisations non isolées.
Le calorifugeage permet de traiter ces deux situations de gaspillage d’énergie et de ressources.
Quels sont les gains énergétiques attendus ?
Selon les installations et les écarts de température observés, le gain de performance après une opération d’isolation des tuyauteries d’eau chaude peut aller jusqu’à 15 %. Dans tous les cas, l’impact n’est pas négligeable et augmente avec la distance parcourue par le réseau dans des volumes non chauffés.
Du côté du réseau d’eau froide, le gain d’énergie s’évalue différemment. Prenons une copropriété d’une dizaine de logements. Lorsque les occupants ouvrent le robinet d’eau froide, la température du fluide est généralement d’une petite dizaine de degrés. Si les canalisations sont exposées à une chaleur importante en fin de parcours, l’utilisateur obtient une eau plus chaude qu’à l’accoutumée. Il doit alors laisser couler l’eau froide jusqu’à obtenir la température attendue. Ce qui représente un gaspillage de ressource inutile. Cela vaut aussi pour l’eau chaude. Les tuyaux calorifugés permettent d’obtenir de l’eau chaude plus rapidement pour différents usages.
Quelle est la durée de vie du calorifugeage ?
La durée de vie du calorifugeage est liée au matériau isolant choisi pour l’opération et aux conditions de mise en œuvre des coquilles isolantes.
Pour le réseau hydraulique froid, la couche d’isolant thermique est complétée d’une membrane pare-vapeur. Sur une canalisation d’eau chaude, l’isolant est recouvert d’une protection mécanique.
Le calorifugeage protège les canalisations pendant plusieurs dizaines d’années. Les fiches d’opération standardisées prévoient une durée de vie conditionnelle de 30 ans pour le calorifugeage des réseaux de chaleur.
Comment entretenir et allonger la durée de vie des canalisations calorifugées ?
Optimiser la durée de vie des canalisations calorifugées commence par quelques précautions d’installation. Pas question d’isoler des tuyaux défectueux ou en proie à la corrosion. L’étanchéité des canalisations doit être vérifiée et un traitement anti-corrosion appliqué avant d’enfermer le tuyau dans sa coquille isolante.
Une fois l’ouvrage achevé, le propriétaire de l’installation doit s’assurer de son entretien régulier et surveiller l’apparition d’éventuels défauts. Sur une installation de chauffage, la maintenance de l’équipement de production d’eau chaude est aussi l’occasion de vérifier l’état du calorifugeage.
En dehors des opérations régulières de contrôle, toute déformation ou perforation justifie l’intervention d’un professionnel. Certains événements impliquent le retrait et le remplacement de l’isolant endommagé. Par exemple, si l’isolant a été mouillé, il doit impérativement être remplacé.
Calorifugeage vieillissant ou mal entretenu, quels sont les risques ?
Un calorifugeage performant doit être préservé de toute dégradation. Chaque défaut constitue un point d’échange thermique entre l’intérieur et l’extérieur de la canalisation.
Quels sont les signes d’un calorifugeage vieillissant ou détérioré ?
Le calorifugeage n’est pas éternel et se dégrade progressivement avec le temps. Arrivé au bout de son cycle de vie, l’ouvrage doit être retiré et l’opération renouvelée. L’isolation des tuyauteries peut aussi souffrir d’une usure prématurée. Celle-ci est normalement décelée au cours des opérations de maintenance et de vérification.
Dans tous les cas, les défauts observés ont un point commun : la rupture de la continuité de l’isolation. Le matériau isolant est déchiré, perforé, coupé sur un ou plusieurs points singuliers. Il peut également s’agir d’un large retrait de matière sur toute une partie de la canalisation. Dès lors, le calorifugeage ne remplit plus sa mission de protection depuis la source de production jusqu’aux émetteurs.
Conséquences d’un défaut de calorifugeage non traité
Plus les défauts sont nombreux et importants plus l’impact sera ressenti du point de vue du confort thermique, du confort d’usage et de la consommation en énergie.
Si vous ne remplacez pas un calorifugeage vieillissant ou que vous passez à côté d’un désordre naissant sur une isolation plus récente, vous risquez de retrouver les niveaux de consommation excessifs enregistrés avant les travaux.
Oct 17, 2022 | Non classé
Traiter une gêne acoustique, une déperdition thermique ou maîtriser ses dépenses en énergie… Tous ces objectifs ont en commun l’amélioration des performances énergétiques du bâtiment qui passent en partie par le soin accordé aux réseaux de canalisations. L’isolation des tuyauteries permet ainsi de réduire les nuisances sonores et les pertes de chaleur, ainsi que la consommation en eau et en énergie. On vous explique pourquoi.
Isolation phonique
Une bonne isolation phonique freine la diffusion du bruit dans le bâtiment. Les nuisances peuvent provenir de l’extérieur ou de l’intérieur et se propager aux quatre coins de la structure. Les canalisations qui traversent tout le bâtiment font partie des vecteurs sur lesquels il faut travailler pour améliorer les performances acoustiques des lieux.
Comprendre les nuisances sonores dans le bâtiment
À l’intérieur d’un bâtiment, les occupants sont exposés à des bruits de natures différentes. On distingue essentiellement les bruits de canalisation d’eau et les bruits aériens et solidiens.
Dans un volume fermé, l’émission d’un bruit aérien se traduit par une vibration dans l’air. Ces ondes sonores se propagent dans la pièce et au-delà. Sensible à ces vibrations, la structure du bâtiment devient un support de transmission du bruit dans toute la construction. Le passage d’un volume à l’autre peut aussi se faire au niveau des fissures et d’autres défauts d’étanchéité affectant la paroi.
Un bruit solidien est le résultat d’un choc ou d’un impact faisant vibrer les éléments de la structure du bâtiment. Une porte qui claque, des pas sur le plancher, le choc du marteau ou les vibrations de la perceuse… Toutes ces actions peuvent entraîner une gêne importante, même à l’autre bout du bâtiment.
Le rôle des canalisations dans la diffusion du bruit
Les canalisations distribuent l’eau chaude et la chaleur produite par l’installation de chauffage central. En traversant les pièces et les étages, elles peuvent aussi devenir un vecteur de diffusion du bruit, au même titre que les gaines de ventilation qui sont une source fréquente de nuisances dans le bâtiment.
Toutes ces installations doivent faire l’objet d’un enrobage approprié. Le choix de l’isolant est décisif et les critères de sélection sont bien différents de ceux applicables au confort thermique. Un bon isolant thermique n’est pas nécessairement un bon isolant acoustique. La laine minérale sera ainsi bien plus impactant que le polystyrène expansé en matière d’affaiblissement acoustique.
Chez Alsic, nous nous spécialisons dans les produits d’isolation thermique industriels et de chauffages. Nous savons aussi vous aiguiller vers une solution qui puisse répondre à double objectif de performances thermiques et acoustiques. Notre appartenance au réseau Eozia nous permet de vous proposer toute une gamme d’isolation acoustique de haute qualité, sans compromis pour le confort thermique.
Isolation thermique
Ce confort thermique passe lui aussi par les canalisations. L‘isolation des tuyauteries ou calorifugeage vise les installations de circulation des fluides caloporteurs, mais aussi les réseaux d’eau froide.
Les zones sensibles du bâtiment
Les effets du calorifugeage sont particulièrement importants dans certaines zones du bâtiment. Dans un immeuble tertiaire, comme dans une maison, certains espaces sont inoccupés ou inexploités par les habitants et les usagers.
Les caves, les débarras, les vides sanitaires ou encore les cages d’escalier ne sont pas équipés d’émetteur de chaleur. Quand les températures chutent à l’extérieur, ces volumes refroidissent à un rythme plus ou moins élevé selon le niveau d’isolation de l’enveloppe du bâtiment. Quoi qu’il en soit, ces espaces enregistrent des écarts de température importants.
Lorsque les canalisations traversent ces volumes, elles sont soumises à ces températures extrêmes, notamment en hiver et en été. S’agissant de la saison froide, les circuits d’eau chaude et de chauffage vont perdre inutilement de la chaleur dans ces volumes occupés. À la belle saison, ce sont les consommations en eau froide qui risquent d’être inutilement élevées. Les canalisations d’eau froide étant cette fois-ci exposées à des températures ambiantes trop élevées.
Impact sur le confort et sur la facture énergétique
Ce défaut d’isolation thermique au niveau des canalisations peut entraîner une surconsommation de l’ordre de 10 %. Par conséquent, le calorifugeage est un moyen d’améliorer le confort thermique des occupants tout en réduisant leur consommation en hiver dans les mêmes proportions.
En été, l’isolation des canalisations permet d’optimiser la consommation d’eau. Les utilisateurs n’auront plus besoin de laisser les robinets ouverts inutilement pour obtenir une eau réellement froide.
En définitive, les travaux de calorifugeage permettent de gagner en efficacité dans tous les scénarios impliquant des écarts de température importants entre les réseaux de canalisation et les conditions climatiques extérieures.
Un réseau mieux protégé
Les réseaux de canalisation laissés à nu exposent les personnes à des risques de brûlures. Naturellement, les tuyauteries sont, elles aussi, davantage exposées à des dommages qui pourraient affecter leur durabilité.
Protéger ces réseaux de canalisations par un enrobage thermique et acoustique permet ainsi d’atteindre un triple objectif. Les tuyauteries sont préservées des dégradations accidentelles, elles ne craignent plus les excès de froid et les pics de chaleur extérieurs, et apportent un confort thermique et acoustique optimal.